Faire de Liège la capitale des véhicules électriques
Durant trois semaines, 280 étudiants de 2e master vont tenter de définir un projet crédible d’économie durable. La Ville est partenaire et récompensera les deux meilleures propositions.
Il fut un temps où tous les transports en commun liégeois (trains, trams et trolleys) étaient électriques. Mise à l’écart en faveur du diesel, l’électricité va-t-elle à nouveau alimenter les véhicules en Cité ardente ?
Ce lundi, les 280 étudiants de 2e master de HEC-ULg ont été placés devant un défi de taille : transformer Liège en « ElectriCity ». L’initiative vise ni plus ni moins à faire de Liège la capitale des véhicules électriques en 2020. Au tram, les étudiants vont ajouter des solutions novatrices, tant pour le transport particulier de personnes que pour la livraison collective de marchandises.
Coachés par des consultants d’Accenture et nourris par une série de conférences, ils disposeront de trois semaines pour réaliser un diagnostic, identifier les acteurs et élaborer un plan d’action concret sans oublier les pistes de financement.
« Nous avons constitué des groupes de cinq étudiants qui rassemblent chacun des profils différents (marketing, ingénieur, financier) », explique Nathalie Crutzen, docteur en sciences économiques et de gestion à HEC-ULG et porteuse du projet au sein de la chaire Accenture en « stratégie soutenable ». En 2013 déjà, pareil séminaire a fait émerger un projet original de livraison intelligente en centre-ville via des véhicules électriques.
« Nous repartons des idées émises en 2013 pour créer un «City Lab», sorte d’incubateur destiné à améliorer la ville », explique Nathalie Crutzen.
Les autorités communales sont parties prenantes. Il faut dire qu’actuellement la qualité médiocre de l’air, les problèmes de stationnement et l’accès difficile à la ville plaident pour des solutions innovantes. « Les étudiants doivent prendre en compte le caractère durable des stratégies mises en place, poursuit Nathalie Crutzen. Ils doivent par exemple s’appuyer sur le tissu économique existant. »
A l’issue des trois semaines de séminaire intensif, cinq finalistes seront désignés par les professeurs et les coachs. Ils disposeront alors de deux mois pour peaufiner leur projet qu’ils présenteront au collège au mois de mars.
Un jury rassemblant la Ville et HEC-ULg récompensera alors le meilleur travail. Et le public sera lui aussi invité à plébisciter un projet. vont tenter de définir un projet crédible d’économie durable. La Ville est partenaire et récompensera les deux meilleures propositions.
Source: Philippe Bodeux – Le Soir