L’importance économique du transport aérien et des activités aéroportuaires en Belgique – Rapport 2009

Le présent Working Paper évalue l’importance économique du secteur aérien en Belgique en termes de valeur ajoutée, d’emploi et d’investissements sur la période 2007 – 2009.

L’étude est une mise à jour d’une analyse réalisée par la Banque en 2009 (Working Paper No. 158). Le secteur aérien considéré englobe non seulement les activités directement liées au transport aérien mais aussi l’ensemble des activités menées sur le site des six aéroports belges (Anvers, Bruxelles, Charleroi, Courtrai, Liège, Ostende).

Les effets directs et indirects du secteur sont estimés respectivement à partir de données micro-économiques (provenant essentiellement de la Centrale des Bilans) et macro-économiques (issues de l’Institut des Comptes Nationaux).
L’étude comprend également une analyse du bilan social et de certains ratios financiers sur la base des données de la Centrale des Bilans.

L’aéroport de Bruxelles a été le plus touché par la baisse du trafic mondial observée en 2009 à la suite de la crise économique, abandonnant cette année-là sa position de premier aéroport cargo de Belgique au profit de l’aéroport de Liège. L’aéroport national demeure cependant le leader en termes de valeur ajoutée et d’emploi ainsi qu’au niveau du transport de passagers, s’accaparant près de trois quarts du trafic en 2010, malgré la progression exponentielle du trafic enregistré à l’aéroport de Charleroi. Ensemble, ces deux aéroports représentaient en 2010 près de 97 % du trafic passagers passant par la Belgique.

En 2009, le secteur aérien a généré plus de 6,1 milliards d’euros de valeur ajoutée directe et indirecte (soit1,8 % du PIB de la Belgique) et employait de manière directe et indirecte 80.300 personnes en équivalent temps plein (soit 2 % de l’emploi intérieur en ETP) tandis que les investissements directs dans le secteur se sont élevés à près de 380 millions d’euros. Sur les trois années étudiées, on constate une légère hausse de la valeur ajoutée directe et indirecte du secteur (+0,7 % par an en moyenne), une augmentation plus prononcée du nombre d’emplois total (+5,2 % par an en moyenne) et une contraction sensible des investissements directs (-15 % par an en moyenne).

L’analyse du bilan social a permis de constater que le temps de travail moyen par travailleur dans le secteur aérien était en 2009 sensiblement inférieur à la moyenne nationale tandis que les coûts de personnel moyens y étaient plus élevés. Plus d’un tiers des travailleurs du secteur sont diplômés de l’enseignement supérieur et un travailleur sur deux a suivi en 2009 un ou plusieurs programmes de formation.

Il ressort également de l’analyse des comptes annuels agrégés des entreprises du secteur aérien que leur rentabilité était, pendant la période de crise de 2008 et 2009, inférieure à la moyenne observée pour l’ensemble des sociétés non financières.
On note aussi la rentabilité sensiblement plus élevée des entreprises liées aux aéroports par rapport à celle des sociétés relevant du transport aérien. (par Xavier Deville et Saskia Vennix).

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